lundi 19 mars 2007

Chronique nécrologique

Me voilà dans les starting-blog. Je me lance.
Tu rêvais, lecteur, de connaître la trépidante vie d'un retraité dans un tout petit village du Larzac.
Et bien voilà !
Pour commencer, je rappelle à ceux qui n'auraient pas suivi que, la semaine dernière, nous avons enterré quasiment 3 % de notre population (3 décès en 5 jours). Nous sommes lundi matin et je viens en guise de petit déjeuner d'accompagner le toubib chez un petit vieux du village qui n'a rien trouvé de mieux que de succomber à la mode (c'est le cas de le dire) et donc de calancher gentiment pendant la nuit. On pourrait se croire en pleine canicule sauf que pendant que j'écris, je surveille du coin de mon oeil inquiet les flocons qui papillonnent derrière ma fenêtre. L'explication faut certainement la chercher ailleurs. Mais t'as beau te gausser de l'obscurantisme paysan que tu combats à longueur d'année, tu commences à te demander si un mauvais sort, une méchante malédiction ne sont pas en train de squatter le village. Bon, le dernier qu'a tiré sa révérence, j'laimais pas et je suis pas du genre à penser que les morts, selon la formule que raillait Brassens, sont tous de braves types. Moi, mes inquiétudes et mes angoisses, elles sont plutôt basées sur le fait que je ne sais plus très bien si je suis en train d'écrire de gentilles conneries pour me délasser ou mon testament. Tu te rends compte que si on continue à ce rythme, notre charmant village sera une cité fantôme avant la fin de l'année.
C'est quand même un monde ! Tu te retires loin de la ville et de sa pollution, tu viens respirer un air pur, tu te nourris de salades qui couraient dans les champs une demi-heure avant ton repas, tu as tout fait pour oublier la définition du mot stress et autour de toi ça tombe comme des mouches. Et bien moi je dis non ! La camarde ça suffit ! Lâche-nous la grappe !
Et pour en terminer je lance un appel solennel aux candidats à la présidence de la République : je voterai pour celui qui me promettra la vie éternelle ; (Rigole pas, y sont tous capables de le faire !)(Je parle de la promesse bien sûr).
A bientôt . . . si je suis encore vivant.

1 commentaire:

  1. Moi j'm'en fous, je viens que les vacances.

    Continue mon oncle, je me régale ^^

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